-
éditorial
je vous conseille de vous rendre à l'exposition Shanshan de Bambous, à partir du samedi 1er octobre, rue de la Valfère à Montpellier
pour illustrer cette exposition de mon ami Shanshan, j'ai choisi un poème de Wang Wei (700-761) :
Dans la forêt de bambous
Dans les bambous,
il n'y a personne,
dans les bambous
je suis tout seul.
De temps en temps je joue du luth
ou je siffle l'air
d'une chanson inconnue.
Dans la forêt ténébreuse,
qui sait où je suis ?
Seule la lueur de la lune
vient m'effleurer
En fait, il s'agissait de la précédente exposition de Shanshan, désormais, c'est l'exposition "Coquelicot", de grands formats où cet enfant cruellement blessé s'exprime avec une force et une tendresse réunies remarquables. Une pure merveille !!!
à Lodève, aux Voix libres (Place du Puits) au sein du Marché du livre de Poésie, Pendant le Festival des Voix de la Méditerranée, le mercredi 20 juillet à midi, j'aurai le plaisir de vous faire une lecture partielle de "Nouvelles Stances à Lénotchka", mon dernier recueil de mars 2011.
à Montpellier, à la maison pour tous Léo Lagrange (station tramway ligne 1 Halles de la Paillade), reprise en concert de mes "Paginas de invierno" composées par Jean-Claude Wolff pour Baryton, piano, violoncelle et flûte... le 15 juin 2011 à 19h entrée libre
rejoignez-moi sur Facebook cliquez sur :
http://fr-fr.facebook.com/people/Fran%C3%A7ois-Szabo/536659938
à l'occasion de la comédie du livre 2011, les 27, 28 et 29 mai de 10h à 19h, j'aurai plaisir à vous rencontrer pour la dédicace de mon dernier opus "Nouvelles stances à Lénotchka" au stand de la librairie Sauramps place de la Comédie...
http://www.sauramps.com/spip.php?article6870
et samedi matin de 9h30 à midi au CRDP pour la restitution d'un florilège des ateliers d'écriture réalisés dans la région édité par le rectorat.
http://www.lr2l.fr/auteurs-au-lycee-2009-2010.html
* * * * *
Nouveau recueil en anglais chez Sauramps en octobre 2011 :
Pour le commander :
http://www.amazon.com/Punk-Poems-Fran%C3%A7ois-Szab%C3%B3/dp/0615538932/ref=sr_1_4?s=books&ie=UTF8&qid=1316624404&sr=1-4
* * * * *
Bientôt des surprises pour la Sant Jordi ! (23 avril)
(fête du livre et de la rose)
Textes inédits de François Szabo...
Soyez à l'affût !
Voici le printemps des poètes !
avec Lundi 14 mars à 19h à la Maison de la Poésie de Montpellier une lecture bilingue des oeuvres de Gary Snyder (Mountains and rivers without end) et de Jack Kerouac (The scripture of the golden eternity) par Lawrence MacGuire et François Szabo, chants à capella par Kasia Karasek.
Après mon intervention auprès des classes du CP au CM2 de l'école élémentaire de Tavel, le jeudi 17 mars 2011, tous les élèves auront leurs cartes postales le mardi 22 mars après-midi : bons courriers !
Ce samedi 12 mars 2011 à la chapelle st Bernard dans le 15ème arrondissement à Paris, création d'un de mes poèmes en catalan mis en musique par Jean-Claude Wolff, avec le baryton Thierry de Gromard et le pianiste Dominique Gadmer
"Chanson catalane" (2006), poème de François Szabo, pour baryton et piano;6 minutes; création le 13 mars 2011 à la Chapelle Saint Bernard (Paris), par T. de Gromard, baryton, et D. Gadmer, piano; inédit.
cherchons à produire :
Deux mélodies russes (2005) 6' pour baryton-basse et piano (poème de François Szabo)
Non créé. Inédit.
à Montpellier, à la maison pour tous Léo Lagrange, reprise en concert de mes "Paginas de invierno" composées par Jean-Claude Wolff pour Baryton, piano, violoncelle et flûte... le 15 juin 2011
Paginas de invierno (2002) 11'
pour baryton, piano, flûte, violoncelle (sur des poèmes de François Szabo)
Création le 3 février 2003 au Musée des Augustins à Toulouse, par pierre-Yves Pruvôt, baryton, et les musiciens de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse. Editions Symétrie.
J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine de mon nouveau recueil de poèmes en mars 2011:
Bientôt chez Sauramps Montpellier :
http://www.amazon.com/Nouvelles-stances-%C3%A0-L%C3%A9notchka-French/dp/1935400568
à Castries les élèves de CM2 ont offert une magnifique exposition de Poème Express :
http://castries.blogs.midilibre.com/tag/po%C3%A8m'express
nous nous sommes retrouvés le 11 Janvier 2011 à 19h à la Maison de la Poésie de Montpellier Languedoc Roussillon pour célébrer Giorgio Caproni.....
Nous avons assisté au concert El Pessebre
dimanche 30 janvier 2011 à 15h
à l"opéra Berlioz, Le Corum , Montpellier
l"oratorio de Pau Casals sur un poème de Joan Alavedra
et nous avons adoré
****
Les livres chez Obsidiana Press
peuvent être commandés ici !
http://www.obsidianapress.net/
Hommage à Pablo Neruda jeudi 10 février 2011 à 18h Place Pétrarque
La centaine d'amour en bilingue avec la société des poètes français et Christian Malaplate
****
Hommage à Pablo Neruda
Pais al sur / Pays au sud et Noche en la Habana / Nuit à la Havane,
de François SzabóPaís al sur
Araucaria
árbol erguido
en su esplendor.
Araucaria
idioma vegetal
de los Andes.
Arroyos
risueños
del sur.
Tierras bravas
de Chile
donde el ser
es hermano
de la natura
donde el sol
es el anillo
de los altos picosPays au sud
Araucaria
Arbre dressé
dans sa splendeur.
Araucaria
Langue végétale
des Andes.
Ruisseaux
riants
du Sud.
Terres sauvages
du Chili
où l'être
est frère
de la nature
où le soleil
est l'alliance
des hauts picsNoche en la Habana
Noche de los ojos
de Matilde
luceros embrujados
de Matilde
Canto lento y triste
de tu mirada
azules grises
del cielo mezclado
al mar
cuerpo adormecido
en las sábanas
de los sueños
muslos embriagados
del savor
a selva cubanaNuit à la Havane
Nuit des yeux
de Matilde
lueurs ensorcelées
de Matilde
Chant lent et triste
de ton regard
bleus gris
du ciel mélangé
à la mer
corps endormi
dans les draps
des songes
cuisses enivrées
de saveur
de jungle cubaine
votre commentaire -
éditorial
je vous conseille de vous rendre à l'exposition Shanshan de Bambous, à partir du samedi 1er octobre, rue de la Valfère à Montpellier
pour illustrer cette exposition de mon ami Shanshan, j'ai choisi un poème de Wang Wei (700-761) :
Dans la forêt de bambous
Dans les bambous,
il n'y a personne,
dans les bambous
je suis tout seul.
De temps en temps je joue du luth
ou je siffle l'air
d'une chanson inconnue.
Dans la forêt ténébreuse,
qui sait où je suis ?
Seule la lueur de la lune
vient m'effleurer
En fait, il s'agissait de la précédente exposition de Shanshan, désormais, c'est l'exposition "Coquelicot", de grands formats où cet enfant cruellement blessé s'exprime avec une force et une tendresse réunies remarquables. Une pure merveille !!!
à Lodève, aux Voix libres (Place du Puits) au sein du Marché du livre de Poésie, Pendant le Festival des Voix de la Méditerranée, le mercredi 20 juillet à midi, j'aurai le plaisir de vous faire une lecture partielle de "Nouvelles Stances à Lénotchka", mon dernier recueil de mars 2011.
à Montpellier, à la maison pour tous Léo Lagrange (station tramway ligne 1 Halles de la Paillade), reprise en concert de mes "Paginas de invierno" composées par Jean-Claude Wolff pour Baryton, piano, violoncelle et flûte... le 15 juin 2011 à 19h entrée libre
rejoignez-moi sur Facebook cliquez sur :
http://fr-fr.facebook.com/people/Fran%C3%A7ois-Szabo/536659938
à l'occasion de la comédie du livre 2011, les 27, 28 et 29 mai de 10h à 19h, j'aurai plaisir à vous rencontrer pour la dédicace de mon dernier opus "Nouvelles stances à Lénotchka" au stand de la librairie Sauramps place de la Comédie...
http://www.sauramps.com/spip.php?article6870
et samedi matin de 9h30 à midi au CRDP pour la restitution d'un florilège des ateliers d'écriture réalisés dans la région édité par le rectorat.
http://www.lr2l.fr/auteurs-au-lycee-2009-2010.html
* * * * *
Nouveau recueil en anglais chez Sauramps en octobre 2011 :
Pour le commander :
http://www.amazon.com/Punk-Poems-Fran%C3%A7ois-Szab%C3%B3/dp/0615538932/ref=sr_1_4?s=books&ie=UTF8&qid=1316624404&sr=1-4
* * * * *
Bientôt des surprises pour la Sant Jordi ! (23 avril)
(fête du livre et de la rose)
Textes inédits de François Szabo...
Soyez à l'affût !
Voici le printemps des poètes !
avec Lundi 14 mars à 19h à la Maison de la Poésie de Montpellier une lecture bilingue des oeuvres de Gary Snyder (Mountains and rivers without end) et de Jack Kerouac (The scripture of the golden eternity) par Lawrence MacGuire et François Szabo, chants à capella par Kasia Karasek.
Après mon intervention auprès des classes du CP au CM2 de l'école élémentaire de Tavel, le jeudi 17 mars 2011, tous les élèves auront leurs cartes postales le mardi 22 mars après-midi : bons courriers !
Ce samedi 12 mars 2011 à la chapelle st Bernard dans le 15ème arrondissement à Paris, création d'un de mes poèmes en catalan mis en musique par Jean-Claude Wolff, avec le baryton Thierry de Gromard et le pianiste Dominique Gadmer
"Chanson catalane" (2006), poème de François Szabo, pour baryton et piano;6 minutes; création le 13 mars 2011 à la Chapelle Saint Bernard (Paris), par T. de Gromard, baryton, et D. Gadmer, piano; inédit.
cherchons à produire :
Deux mélodies russes (2005) 6' pour baryton-basse et piano (poème de François Szabo)
Non créé. Inédit.
à Montpellier, à la maison pour tous Léo Lagrange, reprise en concert de mes "Paginas de invierno" composées par Jean-Claude Wolff pour Baryton, piano, violoncelle et flûte... le 15 juin 2011
Paginas de invierno (2002) 11'
pour baryton, piano, flûte, violoncelle (sur des poèmes de François Szabo)
Création le 3 février 2003 au Musée des Augustins à Toulouse, par pierre-Yves Pruvôt, baryton, et les musiciens de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse. Editions Symétrie.
J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie prochaine de mon nouveau recueil de poèmes en mars 2011:
Bientôt chez Sauramps Montpellier :
http://www.amazon.com/Nouvelles-stances-%C3%A0-L%C3%A9notchka-French/dp/1935400568
à Castries les élèves de CM2 ont offert une magnifique exposition de Poème Express :
http://castries.blogs.midilibre.com/tag/po%C3%A8m'express
nous nous sommes retrouvés le 11 Janvier 2011 à 19h à la Maison de la Poésie de Montpellier Languedoc Roussillon pour célébrer Giorgio Caproni.....
Nous avons assisté au concert El Pessebre
dimanche 30 janvier 2011 à 15h
à l"opéra Berlioz, Le Corum , Montpellier
l"oratorio de Pau Casals sur un poème de Joan Alavedra
et nous avons adoré
****
Les livres chez Obsidiana Press
peuvent être commandés ici !
http://www.obsidianapress.net/
Hommage à Pablo Neruda jeudi 10 février 2011 à 18h Place Pétrarque
La centaine d'amour en bilingue avec la société des poètes français et Christian Malaplate
****
Hommage à Pablo Neruda
Pais al sur / Pays au sud et Noche en la Habana / Nuit à la Havane,
de François SzabóPaís al sur
Araucaria
árbol erguido
en su esplendor.
Araucaria
idioma vegetal
de los Andes.
Arroyos
risueños
del sur.
Tierras bravas
de Chile
donde el ser
es hermano
de la natura
donde el sol
es el anillo
de los altos picosPays au sud
Araucaria
Arbre dressé
dans sa splendeur.
Araucaria
Langue végétale
des Andes.
Ruisseaux
riants
du Sud.
Terres sauvages
du Chili
où l'être
est frère
de la nature
où le soleil
est l'alliance
des hauts picsNoche en la Habana
Noche de los ojos
de Matilde
luceros embrujados
de Matilde
Canto lento y triste
de tu mirada
azules grises
del cielo mezclado
al mar
cuerpo adormecido
en las sábanas
de los sueños
muslos embriagados
del savor
a selva cubanaNuit à la Havane
Nuit des yeux
de Matilde
lueurs ensorcelées
de Matilde
Chant lent et triste
de ton regard
bleus gris
du ciel mélangé
à la mer
corps endormi
dans les draps
des songes
cuisses enivrées
de saveur
de jungle cubaine
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Le Montpellier Hérault Sport Club est champion
Voilà une certitude
Parmi les aléas des saisons.
Une joie intense s’est propagée
Dans toute la ville
Oubliant toute amertume
Pour un bonheur simple et frais
Un vent de jeunesse
Et de renouveau souffle
Sur le football français.
Des gamins encadrés
Par des joueurs expérimentés
Se sont hissés au plus haut du championnat.
Un groupe d’amis,
De travailleurs de la sphère,
D’orfèvres de la balistique,
Se sont transcendés
Et c’est avec une ferveur immense
Que la ville accueille ses héros
Ils écrivent l’histoire avec des crampons
Et avec des rêves plein la tête
Ouvrent un nouvel horizon
Aux sportifs de la région.
La Paillade
Est la fierté des montpelliérains
Merci d’avoir ramenés ces trophées
Au « Clapas »
Bienvenue à tous les enfants de La Paillade
Déjà là et à venir !
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à Lodève (Hérault)
Voix de la Méditerranée 2012 :
Jardin de l'Hôtel de Ville
16h-17h : L'un et l'autre NOUVEAU !
Lecture et rencontre entre un poète invité du festival et un poète invité par la Maison de la poésie de Montpelliervendredi 20 juillet rencontre Albert Mestres et François Szabo
Venez nous voir !
http://www.voixdelamediterranee.com/
16h-17h : L'un à l'autre
Jardin de l'hôtel de ville
Animé par Annie Esteves
Lecture et rencontre entre un poète invité du festival et un poète invité parla Maison de la poésie de Montpellier
Avec Albert Mestres (Espagne-catalogne) et François Szabo
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Par Francois Szabo dans 100 000 Poets for change Montpellier 24th September 2011 le 1 Décembre 2011 à 17:04
Daniel Frayssinet
Foin de terre brûlée.
Après moi, l’herbe repousse.
À mes trousses, à mes mollets,
mord la lisière d’une forêt
démembrée, remembrée
au gré des politiques sentimentales
communes.
J’ai tant planté, tant essaimé
que si un jour je reviens en arrière,
il me faudra une machette et à mes pognes cracher
pour rouvrir une voie qui mène au clair où dorment mes projets d’hier.
Point de cailloux semés.
Après moi, le chemin s’efface.
À ma suite, à mes basques,
mord une louve bâillonnée,
acharnée, décharnée
au gré des soubresauts hormonaux
courants.
J’ai tant hurlé à l’intérieur, tellement pour rien
que si un jour je parviens à te parler
il me faudra une mâchoire et mon portrait craché pour que, derrière l’étranger,
tu acceptes de voir
que celui que je suis en train de devenir
je l’étais déjà,
je l’ai toujours été.
De mes doigts froissés de regrets, j’ai renoué le drap.
Du drap poissé d’obéissance, j’ai fait mon balluchon.
Je ne pouvais plus me laisser mettre en terre, sous les tulipes « bec de perroquet ».
Et j’ai marché,
et je me suis perdu,
et je me suis trouvé.
Tellement perdu
que même l’aimant de mon coccyx ne saurait m’y ramener,
au pied du sycomore
et tellement trouvé
que le lynx, par ma voix, hurle encore :
« Et pourquoi faudrait-il y retourner,
maintenant que je sais que même les vivants étaient peut-être déjà morts,
au pied du sycomore ? ».
affable,
je t’attends au guichet de la fabrique des faux,
débonnaire, on peut dire, en dépit de la peur,
je t’accueille au comptoir du magasin des masques.
Approche, ne crains rien, approche !
Allez ! Regarde-moi !
Bien en face, si tu peux.
Marque de ton encoche, l’arc de mon regard,
qui, pour te soupeser, ce sournois,
copine et tangente le tien.
Regarde-moi, je te dis !
Comment veux-tu sinon
que je sois celui que je pense que tu penses que je suis !
On t’as pas prévenu ?
J’ai pas de fond, j’ai pas de face, j’ai que de la surface.
Je suis un boomerang dont l’effigie bifide
retourne vers chacun le visage qu’il veut voir.
Pour toi, ce soir… voyons… quelle figure ?
Je peux t’offrir
remontée du bourbier des mythologies complaisantes,
ma bouille rebondie d’éphèbe blond,
docile, labile, charmeur.
Je te conseille de t’en méfier !
Sinon, je te propose ma face cadenassée de cap’tain scarifié
pendue, rasée de près, au croc des ronrons matinaux…
mais…
tu n’en tireras pas grand chose !
Désolé
mais c’est la singularité même des Gémeaux
de n’avoir pas de singulier.
Et ?
Mes paroles ?
Mes avis, mes paroles, je viendrai les copier sur le pas de ta porte
et nous serons d’accord,
toujours d’accord
forcément d’accord
puisque telle est ma volonté
et puisqu’il n’y a qu’avec moi-même que je consens à ne pas m’accorder :
une dissonance fondamentale de quarante ans sonnés,
une paille !
Pas grand chose, au final :
à l’once près, le quintal d’une poutre.
L’idée serait…
qu’il faut tirer la langue
loin
hors de portée des épées courbes et des toupets de casoars
loin
jusqu’au galet nodal qu’il faudra dégueuler
rose, gris, beige ou noir.
Plisser les yeux, laisser venir, plisser les yeux.
L’ombre portée de nos doigts gourds,
la suivre,
l’agonir de caresses
jusqu’à en soulever la trace.
Laisser venir, jamais gommer, laisser venir.
Accepter toutes les excroissances :
crêtes, voiles, branches ou mèches rebelles
puisqu’elles nous délimitent au delà du contour.
Jamais gommer, laisser monter, jamais gommer.
Malgré le poids sur les épaules,
malgré la soif et la fatigue,
en dépit de la fragilité qui est notre charpente,
laisser monter.
Laisser monter
le profil et les fanes,
les rites et les ratures,
la mosaïque si peu jointive de nos nervures.
Laisser monter
et puis...
trembler en se reconnaissant :
« C’est petit, c’est étroit un corps d’humain debout dans le plein feu des phares »
Trembler et jubiler pourtant :
« C’est immense, c’est sans fond, un corps d’homme-fakir sur le chaume des lettres,
fuyant de toutes parts, transpercé d’écriture,
tiré par une langue
qui s’invente
sous ses yeux ».
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