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Par Francois Szabo le 7 Janvier 2007 à 09:28
2 commentaires
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seule issue viable :
1
Page après page
Vague dite vague
Les caractères d’imprimerie
Se fondent en la mémoire
2
Lecteur absolu
D’un livre qui respire
D’une poésie au parfum secret
D’une immense présence
3
Que le ciel soit maussade
Ou bien qu’un ciel bleu électrique
Nous stimule vraiment
C’est face à l’orage
4
Oui face à l’orage
Qu’il est urgent d’écrire
Afin de le conjurer
Afin de tracer le meilleur
5
Trouver les mots
Qui domptent les tempêtes
Et qui offrent
Un monde apaisé
6
Foin des lâches oublis
Des multiples renoncements
Du silence apeuré
C’est par les mots
7
Par les mots sur l’enclume
Forgés chaque jour
Façonnés énoncés
Formulés avec nuance
8
Nuance et précision
Qui ne nient pas l’ardeur
Qui sont un élan fraternel
Et qui trouvent les clés
9
Dans le temps
Lentement consumé
Brûle toujours
La petite flamme de l’espérance
10
Espérance en une paix
Tempérance et vraie issue
Vers un monde apaisé
Vers cet astre lointain
11
Qui donne le cap
Qui maintient les repères
Et qui n’oublie pas
De célébrer le partage
12
Saisi dans cette intime résolution
La quête du bonheur
Ne peut se réaliser
Que dans l’audace de l’imagination.
30/04/2017
* * *
Poème
de fraternité :
1
Chaleur inouïe de l’amitié
Cœur battant de la fièvre
Dérision de l’introspection
Reste à rassembler les bris
2
Si un coup de lune
Assourdit la veille
Si un coup du sort
Déroute le destin
3
Dans l’immanence
S’élève un signe
Une volonté de s’en sortir
De recouvrir son sens
4
Alors que la page
Se couvre de lettres
Que la parole couve
Dans l’antre de l’intime
5
Une seule direction
Reste possible :
S’élever – résister
Vivre en sorte !
6
L’aube à venir
Est en suspend
Seule la vérité
Occultée sera dévoilée
7
As-tu trouvé
En toi- même
Ce qu’il faut :
Les ressources
8
Un infini
De possibles
Il nous faut choisir
Le moindre mal
9
Si la carte
Des événements
Se projette
Dans l’instant
10
Il ne faut pas demeurer
Indifférent
Oter l’infâme
De nuire
11
Avec le simple geste
Démultiplié
Un horizon
Garde sa vérité
12
L’équilibriste
Ne doit pas céder
Au vertige
Mais bien être conscient.
François Szabó, Montpellier, 27 avril 2017
* * *
Petite suite
pour la Sant Jordi 2017 :
1
Dans l’aller et retour de l’idée
Se fige un instantané de lumière
C’est en délaissant la course
Que le temps ajuste sa courbe
2
N’ayant pas l’interlocuteur
A portée de vue – absence
Provisoire vide existentiel
Le rêve demeure en sommeil
3
La longue dormance
Avant le poème
Toujours à venir
Toujours à échafauder
4
Si l’eau source miraculeuse
Où les reflets de lumière
Scintillent dans une impression
D’éternité toujours réitérée
5
Si la journée d’un calme
Souverain – où l’acte d’écrire
Pose identique
La même question
6
Si la mesure de l’homme
Est infiniment minuscule
Il est cependant dans cet espace
Certes restreint
7
L’unique lieu où mon imagination
Peut se déployer
Se frayant un passage
Par les pores de ma peau
8
De cet observatoire de ma vie
Aux marques du vivant
D’une existence depuis
Un demi-siècle déjà
9
En abscisse peut-être
En ordonnée je ne sais
Quelle est ma fonction ?
Quel est le tracé de la courbe ?
10
Dans l’hypothétique
Vie à deux dimensions
Ne serait-ce par trop indigent ?
Ne faudrait-il pas alors considérer
11
Des dimensions plus nombreuses
Et des dimensions affectives
Indispensables, irréductibles
Sensibles et en offrande ?
12
Voir le monde au tamis du vers
Voir le monde à l’éclat du poème
Voir le monde à la hauteur d’un arbre
L’instant suite à suite glissant insaisissable.
François Szabó, Montpellier, le 23/04/2017
* * *
2017
s’offre comme l’année
De l’accomplissement,
De la maturité,
De la paix
Et de cette plénitude
Que l’on guette
Arpenteur des moments
Horizon des espoirs
Et de cette volonté
De vivre plus fort
Plus intensément
Chaque instant de partage
L’autre est l’ami
Et cette fraternité
Indispensable
Nous guide
Nous aide
Et nous console
De quelque absurdité
Ou d’une certaine nonchalance
Vers la lumière
Incessante des astres
Pour une vie
Reconquise
Réhabilitée
Et dans la tempérance
Nous buvons le ciel
De nos mots.
01/01/2017
* * *
A quelques encablures après 2015
L’horizon ne se dévoile pas tout à fait
Laissant l’incertitude intacte
Il nous revient de traverser l’année 2016
Sans ne cesser de forger notre bonheur
Et parce que nous le souhaitons
Nous surmonterons les obstacles
Il nous est échu de donner de nous même
Le meilleur si possible
L’anthologie des tendresses
Le bouquet d’empathie
Et la féroce envie de vivre
Dans l’ardeur folle de la passion
Dans la raison de la sagesse
Dans ce paradoxe même
Intrinsèque à toute existence
Et ce n’est que surmontant le désarroi
Que l’on rencontrera enfin
Quelque source de joie
Quelque destinée cristalline
Et quelque réconciliation avec le monde.
04/01/2016
* * *
A un pas du bonheur
Avec toute l'émotion des sens aiguisés
A un pas du bonheur
Dans le plein soleil de midi
A un pas du bonheur
En ce premier jour de janvier
Entrons dans cette nouvelle année 2015
Avec l'élan encore intact
Ainsi tout se déploie à l'horizon
Les projets tels des rêves à atteindre
Et toujours
Pas à pas
A un pas du bonheur
Car la marche
La déambulation poétique
Vibre au sein de l'être
Et tout se trouve
Au bout du chemin
A un pas du bonheur
01/01/2015
* * *
Il n’y aura pas
D’autre alternative
Que la suivante :
Vivre pleinement
Cette année 2014
Dont la première page s’ouvre,
Conjurer les orages et menaces,
Célébrer l’amour et l’amitié.
Se dresser résolu face à l’adversité,
Offrir le poème quotidien
Et le partager
Comme s’il était le pain des chrétiens.
C’est en marge que l’on laissera
Des repères spatio-temporels
Et la vigoureuse volonté
De se subsister à soi-même
A tisser les liens
Toujours à préserver
Et renforcer
Parce que là
Est la voie,
Notre errance
Ayant alors un but
Et les yeux illuminés d’étoiles
Nous cheminerons avec la paix
Dans le chuchotement des cieux,
Avec les âmes amies
Pour rêver le monde
En sa magnificence.
(1er janvier 2014)
* * * * *
Le matin qui ouvre grand la gueule du jour
Le soleil implacable de tous les absolus
La rue qui tremble et vacille
L’air sec et chaud qui entre par les fenêtres
Te voici été des forges
Te voici fondant le plomb en or
Et dans le silence total
Après les absences
Les tourments
La poésie se décline
La poésie s’affirme
Sur l’écran des imaginaires
Sur le clavier des impromptus
Ainsi va somnolent le poète
Qui d’un instant de tranquillité
Cherche un moment de grâce
Un moment irrésolu et indomptable
Qui marque de son sceau
La page qui n’est plus vierge
Et qui porte à jamais
Le regard d’un homme
Au plus profond des abysses de l’âme
30/06/2013
* * *
Une nouvelle année
Nous faisons le point
Entre le bon et le mauvais
De l’année qui se termine
Et désormais c’est tourné vers l’avenir
Avec une seule face de Janus
Délaissant pour les mélancoliques
Une année passée et définitivement finie
La terre dans sa rotation
A déjà entamé plus à l’est
Son entrée en 2013
Et ici, d’où j’écris
Dans un tout petit peu plus d’une heure
L’espoir pourra renaître
Par les vœux partagés
Et l’horizon des possibles
Sera devant nous
Prêt à nous accueillir.
Bonne Année 2013
Un soupçon de nuit qui nous gagne,
Une légère touche de joie qui nous effleure,
C’est avec la grande incertitude de l’obscurité que nous avançons.
Le ciel patient mais non indifférent nous attend,
Et le chemin sinueux de nos vies tarde à délivrer son sens.
Les hommes taureaux se rassemblent en salon,
Le soleil s’attarde entre leurs cornes,
Et l’ardeur de l’été s’annonce.
Le sable du sablier inéluctablement s’écoule,
La mémoire vaine des anciens
Est balbutiée par les plus jeunes
Et le monde change mêlant oubli et nouveaux semblants.
Dans la calme noirceur du sommeil.
Des hommes palabrent,
Dans le labyrinthe de la solitude, des hommes s’égarent,
Et le jour déjà présent en esprit, pointe un aiguillon d’avenir
Dans la démesure d’un embrasement.
30 mai 2012
Dans cet hiver d’une douceur printanière,
Dans cette nuit où rien ne s’égare
Dans ce moment où je frappe ces mots
C’est un élan vers vous qui m’aiguillonne
Bien loin avant le lever du soleil
Alors que la ville semble dormir
Et que le chat rêve à pleins poumons.
Dire que cette année sera belle – je ne sais
Mais elle doit l’être – on l’espère
Et que la santé partiellement retrouvée
Permette de vivre de bons moments
Des moments de partage et bonheur
Des moments de découverte et de joie
Seul avec demi-sel dans l’appartement
Alors que les enfants arriveront dans quelques jours
Alors que les fêtes n’ont pas encore commencé
Je dois réitérer ma voix, qui est celle du vers
Qui est celle de la dramaturgie
Qui est celle de l’amitié faite chair et esprit
Les mots que l’on peut s’échanger
Je ne le fais essentiellement que sous forme écrite
Rassemblée en livre ou isolée
La dimension affective est dans le texte
Ce palimpseste qu’est la vie
Se retrouve dans toutes mes pages
Et ce n’est qu’avec l’omniprésence du firmament
Que je fixe ces caractères dans un ordre
Existant déjà dans la bibliothèque de Borges
Le calme de cette fin d’année, malgré les fluctuations
Les mauvaises surprises, l’anxiété et autres menues inquiétudes
Permet de construire jour après jour l’œuvre humaine
De tisser des liens, de renforcer des attaches
Le ciel est partout dans les rêves
Et cette terre tant choyée
Cette ville de réconfort
Me soutiennent et me permettent d’écrire
Encore et toujours
Pour que dure et rien ne cesse
Pour remonter le courant
Pour ne pas s’affliger du présent
Pour s’émerveiller de l’impossible
Le fleuve du temps
Je le ralentis par des méandres de la pensée
Le fleuve du temps
Je le fais rire par des cascades
Et lorsque la mer, l’océan étale
Sera rejoint
J’aurai poli tant de galets
Que l’aboutissement aura un sens
Et c’est dans la nacre que je trouverai
Alors la splendeur à vénérer
Me remémorant les cimes rosacées
Guettant la source joyeuse
Epiant les plantes dans leurs plus infimes détails
Dans un silence comblé par la télépathie
C’est en compagnie de la plus grande tendresse
Que je me survivrai
Votre proximité m’est chère comme l’est l’eau la plus pure
Et c’est dans la mesure de l’humain que je désire tracer mon sentier
Bonne Année 2012
François