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Par Francois Szabo le 7 Juin 2020 à 21:19
Mecarõ
L’Amazonie dans la collection Petitgas
Collectif
Silvana Editoriale
Un magnifique livre qui ouvre la voie à la splendide exposition du Moco Montpelliérain, Mecarõ esprit de l’Amazonie nous offre un large panorama de l’effervescence artistique du bassin de l’Amazonie. Des entretiens forts réjouissants nous content une aventure humaine, celle de Catherine Petitgas et de son inlassable recherche et promotion d’artistes très divers mais avec un élan créatif formidable. Ces artistes arpentent la forêt afin de nous rendre un peu de sa nature exubérante et cette foi en la vie.
Rien de plus réjouissant en ce moment particulier que de lire puis feuilleter ce catalogue d’exposition avec de très belles reproductions d’œuvres.
Le moment est venu de l’acquérir !
Rendez-vous sur le site de votre librairie.
Le principe de la lecture est de la diversifier : après la lecture d’un catalogue d’exposition, en accompagnement je propose la lecture d’une revue.
La poésie brésilienne,
des modernistes à nos jours
Revue Les Hommes sans épaules numéro 49
L’Anthologie Poésie du Brésil parue chez Chandeigne étant épuisée, il est heureux que deux passionnés Philippe Monneveux et Oleg Almeida aient conçu dans la revue « Les Hommes sans épaules » un numéro 49 consacré à la poésie brésilienne.
On y trouvera le meilleur ! João Cabral de Melo Neto côtoie les poèmes qui sonnent doucement de Vinicius de Moraes et les merveilleux Manuel Bandeira ou Ferreira Gullar. Plus de trente poètes au sommaire !
Une très grande réussite !
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Par Francois Szabo le 17 Mars 2020 à 09:47
de la lecture en cette période de confinement !
cliquez :
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avec des ebooks gratuits lisez restez chez vous ne mettez personne en danger
bien à vous,
François
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Par Francois Szabo le 12 Février 2020 à 18:48
Bulletin de commande de livres de François Szabó
A adresser avec un règlement par chèque à l’ordre de François Szabó
au 8 rue de l’école de pharmacie 34000 Montpellier
n'oubliez pas votre adresse de livraison
Titres non épuisés de François Szabó
Prix unitaire
Nombre commandés
Total
Paginas de invierno / Pages d’hiver
9,30
Reinvendicación de la luz / Revendication de la lumière (2003)
9,30
Variations (2008)
10
Le Don (2008)
10
Fraternidad (2008)
10
Demeure hors néant (2009)
10
La Fresque (2009)
12
Planète pacifiée (2010)
25
Nouvelles stances à Lénotchka (2011)
15
Punk Poems (2011)
10
La fraicheur (2012)
10
Une teinte en retrait (2013)
9
La double impression (2015)
10
La première phrase est une question (2015)
12
Une voix de parole et d’extase (2015)
15
Au Finistère de l’imagination (2016)
10
Mesclun (2017)
15
Aster Carole (2018)
15
Cant per Carole (2018)
15
Total livres non épuisés de François Szabó
X
François Szabó
8 rue de l’école de pharmacie
34000 Montpellier
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Par Francois Szabo le 21 Janvier 2020 à 18:54
1
Entonces la hora llega
Tengo que encontrar
Las palabras embriagadas por la mente
Los versos embrujados por el idioma
Y que sea lo que sea
Volver a las andadas
Con una fuerza nueva
Con vigor y sin temores
Con el fuego eterno de la sangre
Y la visión lejana del destino
Y apaciguar el miedo
Con optimismo absurdo
Más bien así:
Tranquillo y afanado.
30/08/2016
2
Mañana se hizo hoy en día
Todo el tiempo pasado se quiebra
Y sin colores ni ardor
Me despierto
Como si fuera la única salida
Desafiar a lo no nombrado
En la ausencia del corazón
En la ausencia de voluntad
En la perdida de los sentidos
A oscuras y a tientas
Siempre así:
Un hombre perdido en el cosmos.
30/08/2016
3
A Eeva-Liisaa Manner
A principios del ser
Del ser consciente y lleno de vida
La única solución es esta:
Seguir la huella de la poesía
Con la estrella polar
Como meta
Y escribir por fin el mundo de mis sentidos
Hacer de palabras mi lecho
Hacer de poesía
El eje de mi vida.
30/08/2016
1
I find the way for me and to save difficulties
Now I want to breath stronger
And in my heart the stars hurt me
And in my closed eyes
Every night I see the sky
The same galaxy
The same words of universe
The only one of joy
A little ripple of optimistic way
A diamond among the dust
And dreaming like the horse can run
I believe on my dream
As it was reality
But now awake
I don’t know anymore
If the way worth my devotion
If I can stay be alive
Or my life is yet late.
2016/08/25
2
Between the sunshine and the sunset
Between the sunrise and the deep full traumatism
The words help me to live something better
And in “asking the dust”
I believe on
I believe that one can find the goal
Like a light in the shadows
Swimming between the abstractions
And renewing to the world
A huge question above us.
2016/08/26
3
If the life has to tell me something
I really don’t know what
Trying to follow the illusion
In the poem’s world
Blind and stone
Like a no future situation
But
But ‘cause here we able
To live the dream of a bird
And in the silence asleep
Make the things no more wrong
A few more easy
A flower and the sun
A book’s verses.
2016/08/26
1
La vera libertà
È la vera vita
È non è dimenticato
La coscienza del temporale
L’immobile stagione
Qua di là
Con l’aspra della giornata
Con il spumante de un vino frizzante
È tutto molto più bene
Come si fosse
Davvero
La vera libertà.
14/09/2016
2
Sempre cosi
Le meravigliose
Stanze che me illuminano
Sono qui nel cuore
Senza sapere
Ogni giorno
Se il pane sotto la tavola
Fosse rotto.
14/09/2016
3
Non è facile
Fra tempo e sogno
Rimanere l’Innocenzia
Quella tan fragile e pura
E cercar la serenità del uomo ferito.
14/09/2016
1
Que vulguis o no vulguis
Tot la vida meva
Els ulls encès
Amb la ratllà de l’horitzó
Amb vi negre , granat o blanc
Tot la vida meva
Es un somni
Cap a la llum
Sense mai retorn possible.
12/09/2016
2
Per anar davant
Sempre amb el boig desig
Per escriure viscut o no
Caldria pensar amb el futur
Soc una pedra mes en el nou camí
Soc el amic de les flors
Soc la terra que voldria sentir
I no res mes importa.
12/09/2016
3
Quan les pàgines se tanquen...
Sobreviu al carrer
I tant a prop del meu cos
Veig el meu esperit
Perdut només en la seva memòria
I la meva esperança muda
Quiet i animada per l’amor
Reneix per tot el dia.
12/09/2016
1
Дорогая, счаслив я
Познакомился тебя
Давай научи меня
Как поцеловать тебя
Давай улыбка твоя
Это _ радость моя
И я уверен читая
Стихи только для тебя
Что зто жить стобой
Как ты ждёшь всё время
2
Страсть и терпение
Любовь и ожидание
Сердце и мозги
Приятно тебе писать
Приятно тебе читать
Всё обо мне нужно...
Я в горизонте
Открывается счастье
И судьба
И вечная молитва
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Par Francois Szabo le 21 Avril 2018 à 10:10
signez la déclaration conjointe contre la répression et en faveur de la République Catalane !
Estimats amics,
Com poeta, la Llibertat d’expressió es el primer dret per a mi, no sóc català, però sóc ciutadà del món i així els catalans volen viure lliures en Catalunya i amb la cultura catalana, el resultat del referèndum de l’1 d’octubre de 2017 es l’expressió de la voluntat a favor de una Republicà Catalana Lliure i Independent, ningú pot impedir l’expressió democràtic. Ara cal l’alliberament immediat dels presos polítics i el retorn dels representants polítics a l’exili.
Amics ciutadans del món unim-nos a favor de la república catalana !
Visca Catalunya Lliure i Independent !
François Szabó
21 de abril de 2018
2018/03/17/declaracio-conjunta-contra-la-repressio-i-a-favor-de-la-republica-catalana/
Chers amis,
Comme poète, la liberté d’expression est le premier droit pour moi, je ne suis pas catalan, mais je suis citoyen du monde et ainsi les catalans veulent vivre libre en Catalogne et avec la culture catalane, le résultat du référendum du 1er octobre de 2017 est l’expression de la volonté en faveur d’une République Catalane Libre et Indépendante, personne ne peut empêcher l’expression démocratique. Maintenant il faut la libération immédiate des prisonniers politiques et le retour des représentants politiques de l’exil.
Amis citoyens du monde unissons-nous en faveur de la république catalane !
Vive la Catalogne Libre et indépendante !
François Szabó
21 avril 2018
04/04/declaration-conjointe-contre-la-repression-et-en-faveur-de-la-republique-catalane/
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Par Francois Szabo le 7 Avril 2018 à 20:12
Car les amis sont éternels
Avec leurs mots délicats
Rassemblant bonheurs divers
Odes infinies à la femme aimée
La lenteur du soir attend
Etre en renaissance
03/10/2017
François
https://www.autourdesauteurs.fr/
je participe à Auteur en lecture
Auteurs en lecture autour des littératures néerlandaise et flamande
pendant la Comédie du Livre
littératures néerlandaise et flamande
le 27 mai 2017
auditorium du Musée Fabre
11h30
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Par Francois Szabo le 7 Avril 2018 à 18:13
Lundi 23 avril 2018 Sant Jordi
sortie du livre électronique gratuit
Cant per Carole
à lire et partager ici le jour ditle même jour émission de radio
Traces de lumière
FM plus
lundi 23 avril 2018 9h du matin heure françaiselien Traces de Lumière FM plus
Forum Brassens Traces de Lumières
19 commentaires -
Par Francois Szabo le 20 Mars 2018 à 18:20
Aster Carole est l’affirmation d’un amour, lente résurgence, éternelle permanence. Des années d’amour secret, intime et d’une tendresse infinie.
Cet amour d’une telle pureté, sacré, brillant et doux à la fois. Sacré car gardé secret des années durant, conservant silencieusement toute la ferveur, toute la beauté d’une relation faite d’estime, d’admiration. Histoire qui ne peut être admise que par la connaissance de la passion.
Mutisme sur la muse, libération des vers…
Désormais dans ce recueil : Cet amour est lu et partagé.
Gardez-le précieusement en vous. Le temps de la cristallisation, le long cours de l’eau du poème vous l’impose
1
les errances sont passées
il est temps de suivre le fil
des idées et des convictions
dans un paysage apaisé
2
ce que le lierre dit à l'hirondelle
ce n'est pas anodin ni univoque
on attend une réponse on ne sait quand
lorsque le soleil illuminera totalement
3
dans l'espace une image nous révèle
le portrait d'un églantier
cette magique et céleste
réalité nous berce d'espoir
4
le soleil est orange comme la terre
et les fleurs se tressent dans le coeur
des palombes et des éclats de mica
une fleur s'exprime à mon attention
5
Car au large des pensées
A la lumière franche mais paisible
Retour de la parole des idiomes
Ode à la femme
L'espace nous est offert
Elle est ainsi le lieu de l'alliance
11 commentaires -
Par Francois Szabo le 17 Septembre 2016 à 19:20
Mon dernier recueil:
Aster Carole
est disponible chez Sauramps
Commander en France :
Hors France :
Mesclun : Méli-Mélo de Poésie
est disponible chez Sauramps
* * *
Bientôt la Comédie du Livre
http://www.sauramps.com/comedie-du-livre-montpellier
retrouvez-moi sur le stand Sauramps
tout le vendredi 19 mai 2017
et dimanche 21 mai 2017
* * *
de François Szabo
ebook gratuit :
* * *
Pour les fêtes offrez des recueils de poésie !
ou bien offrez des agendas 2018 Poetas del Mundo :
httphttp://www.poetasdelmundo.com/detalle.php?id=3017://www.poetasdelmundo.com/detalle.php?id=3017
* * *
association Autour Des Auteurs :
http://www.autourdesauteurs.fr/category/dernieresparutions/
* * *
Association Les Collecteurs :
http://versionlibreorg.blogspot.fr/
le samedi 6 Mai 18h
Gazette Café
6, rue Levat
Montpellier
Rencontre avec
Raymond Alcovère
Raymond Alcovère invité par les Collecteurs est un magnifique écrivain messager de l’art. Ses livres imprégnés de références de peinture, de musique, de littérature et de différents penseurs nous font voyager avec une extrême et singulière élégance. Nous vous invitons à venir le découvrir.
* * *
note de lecture :
Les ténèbres diurnes
De Sergueï Stratanovski (Russie)
Traduit du russe par Henri Abril
bilingue
Editions Circé, 2016
235 p
Les éditions Circé nous font découvrir avec cette édition bilingue un poète bien trop méconnu mais qui se révèle un témoin de l’agonie de l’Union Soviétique et de la permanence tragique de la Russie post soviétique. Cet immense empire n’est pas homogène loin de là et les tensions idéologiques ou cultuelles existent depuis toujours et se poursuivent dans une cavalcade effrénée.
Mais c’est bien l’humanité dans sa chair souffrante qui est sujet et non l’Histoire, faisant du lecteur un sensible observateur de l’âme russe, de tous les possibles et par la poésie, Sergueï Stratanovski nous livre un tableau sincère et troublant avec certes de l’amertume, mais également des moments de grâce.
Il y a également une ferveur mystique non stéréotypée, une quête où le chemin d’épines est une rude épreuve mais non sans transcendance.
Ce livre est absolument poignant et révélateur d’une grande personnalité artistique.
François Szabó
commander :
* * *
note de lecture :
Ce que je lisais aux morts
de Władysław Szlengel (Pologne)
Traduit du polonais par Jean-Yves Potel et Monika Prochniewicz
bilingue
Éditions Circé, mars 2017
273 p
Ces poèmes du ghetto de Varsovie composés en 1942-1943 sont saisissants et sont parvenus jusqu’à nous par le miracle de personnes héroïques. Nous voyons bien ici que dans les pires situations, les créations artistiques et leur partage sont les seules issues et seuls éléments pouvant et devant être transmis afin, on l’espère, que l’Histoire ne bégaie pas.
Il y a à la fois le vertige de la lucidité et la capacité de dire avec une efficace et douloureuse économie de moyens la béance de chaque vie disparue.
Un extrait dans le poème Le Monument : … « Mais aux nouvelles générations, /ni l’airain ni le mythe ne raconteront/qu’Elle a été prise et tuée…/et qu’Elle n’est plus là… »…
Ce recueil n’est pas de trop pour faire face consciemment à la bête immonde.
François Szabó
commander :
* * *
retour sur le Festival de Poésie pour la Paix de Saint Guilhem le Désert
* * *
Lancement de la saison à la Maison de la Poésie
Vendredi 7 octobre 2016 - 18h
La Maison de la Poésie
Moulin de l'Evêque
78, avenue du Pirée - Montpellier
devient
La Maison de la Poésie Jean JOUBERT
18h: dévoilement de la nouvelle plaque par les élus de la Ville de Montpellier
19h15: présentation du livre de poésie posthume de Jean JOUBERT,
Longtemps j'ai courtisé la nuit
(préface de Frédéric Jacques Temple) par l'éditeur Bruno DOUCEY
19h30: récital poésie/ musique "Longtemps j'ai courtisé la nuit"
Voix: Bruno DOUCEY
Musique: Héloïse DAUTRY (harpe), José TERRAL (guitare)
Exposition de l'artiste Raphaël SEGURA : Pont de bois sur le torrent du DRAC, sept monotypes sur le poème de Jean Joubert (Anthologie personnelle, Actes Sud)
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Par Francois Szabo le 1 Septembre 2016 à 04:13
Jean-Claude Awono
Villedéogramme[1]
Une ville à déchiffrer
Ce recueil, Villedéogramme, pourrait être un manifeste poétique avec son lot de politique et d’ontologie.
C’est avant tout une forte manifestation d’images et un désir de montrer sans détours une réalité à appréhender. C’est la modernité faite parole et racines repères de l’être humain.
« Sur la paraphrase matinale / Et la parabole rectiligne du poème / Je plante l’étendard de la nouveauté pluréelle / Et je solde la sourde traction des thèses tribales / Avec les tractations du large / Dans le campus du poème / J’érige et j’exige / Le label de la liberté […] »[2]
Pouvoir poétique, croisée des destinées dans l’âge numérique, connexions humaines déchiffrées dans la libération de l’expression. Cyberécriture comme réponse à un futur mâtiné d’inconnues issues, c’est en rendant à la poésie aussi sa forme orale que se déchaîne Jean-Claude Awono par sa fougue pleine de secret et de précision autant dans la forme que dans l’imagination en néologismes indispensables pour accueillir le monde en constant mouvement.
C’est également le rêve d’une métamorphose de la ville (en l’occurrence Yaoundé) afin qu’elle devienne somptueuse et pacifiée, la ville aux sept collines (non une nouvelle Rome), mais accueillante et belle capitale. C’est dans son élan vers davantage de beauté, de tolérance, de qualité de vie que se construira son identité.
Quête d’indépendance du poète, de liberté confrontée à la réalité, Jean-Claude Awono a la bravoure de se tracer une voie dans la solitude existentielle qui est notre lot. C’est en homme accompli qu’il déchiffre le monde, la ville – ce palimpseste si complexe.
Le rythme du recueil est une marche pressée, oppressée, course contre la montre pour allumer des étoiles, pour faire clarté et lumière sur la ville / la vie.
Destin mêlé, il faut inventer chaque jour, porter la voix, montrer la voie, ce que fait si bien ici le poète pacificateur et idéaliste, créateur d’un environnement viable.
Bel exemple de maturité et de verve, dans Villedéogramme nous trouvons un acte de foi en l’humain à venir. Celui qui se construit pierre à pierre, telle la ville, pas à pas tel l’homme qui marche dans la sphère de tous les possibles.
Ce pourquoi il nous est si indispensable de lire et relire Jean-Claude Awono, toute blessure cicatrisant, toute rédemption, toute réconciliation, telle une langue d’amour.
François Szabó
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Par Francois Szabo le 1 Décembre 2011 à 17:04
Daniel Frayssinet
Foin de terre brûlée.
Après moi, l’herbe repousse.
À mes trousses, à mes mollets,
mord la lisière d’une forêt
démembrée, remembrée
au gré des politiques sentimentales
communes.
J’ai tant planté, tant essaimé
que si un jour je reviens en arrière,
il me faudra une machette et à mes pognes cracher
pour rouvrir une voie qui mène au clair où dorment mes projets d’hier.
Point de cailloux semés.
Après moi, le chemin s’efface.
À ma suite, à mes basques,
mord une louve bâillonnée,
acharnée, décharnée
au gré des soubresauts hormonaux
courants.
J’ai tant hurlé à l’intérieur, tellement pour rien
que si un jour je parviens à te parler
il me faudra une mâchoire et mon portrait craché pour que, derrière l’étranger,
tu acceptes de voir
que celui que je suis en train de devenir
je l’étais déjà,
je l’ai toujours été.
De mes doigts froissés de regrets, j’ai renoué le drap.
Du drap poissé d’obéissance, j’ai fait mon balluchon.
Je ne pouvais plus me laisser mettre en terre, sous les tulipes « bec de perroquet ».
Et j’ai marché,
et je me suis perdu,
et je me suis trouvé.
Tellement perdu
que même l’aimant de mon coccyx ne saurait m’y ramener,
au pied du sycomore
et tellement trouvé
que le lynx, par ma voix, hurle encore :
« Et pourquoi faudrait-il y retourner,
maintenant que je sais que même les vivants étaient peut-être déjà morts,
au pied du sycomore ? ».
affable,
je t’attends au guichet de la fabrique des faux,
débonnaire, on peut dire, en dépit de la peur,
je t’accueille au comptoir du magasin des masques.
Approche, ne crains rien, approche !
Allez ! Regarde-moi !
Bien en face, si tu peux.
Marque de ton encoche, l’arc de mon regard,
qui, pour te soupeser, ce sournois,
copine et tangente le tien.
Regarde-moi, je te dis !
Comment veux-tu sinon
que je sois celui que je pense que tu penses que je suis !
On t’as pas prévenu ?
J’ai pas de fond, j’ai pas de face, j’ai que de la surface.
Je suis un boomerang dont l’effigie bifide
retourne vers chacun le visage qu’il veut voir.
Pour toi, ce soir… voyons… quelle figure ?
Je peux t’offrir
remontée du bourbier des mythologies complaisantes,
ma bouille rebondie d’éphèbe blond,
docile, labile, charmeur.
Je te conseille de t’en méfier !
Sinon, je te propose ma face cadenassée de cap’tain scarifié
pendue, rasée de près, au croc des ronrons matinaux…
mais…
tu n’en tireras pas grand chose !
Désolé
mais c’est la singularité même des Gémeaux
de n’avoir pas de singulier.
Et ?
Mes paroles ?
Mes avis, mes paroles, je viendrai les copier sur le pas de ta porte
et nous serons d’accord,
toujours d’accord
forcément d’accord
puisque telle est ma volonté
et puisqu’il n’y a qu’avec moi-même que je consens à ne pas m’accorder :
une dissonance fondamentale de quarante ans sonnés,
une paille !
Pas grand chose, au final :
à l’once près, le quintal d’une poutre.
L’idée serait…
qu’il faut tirer la langue
loin
hors de portée des épées courbes et des toupets de casoars
loin
jusqu’au galet nodal qu’il faudra dégueuler
rose, gris, beige ou noir.
Plisser les yeux, laisser venir, plisser les yeux.
L’ombre portée de nos doigts gourds,
la suivre,
l’agonir de caresses
jusqu’à en soulever la trace.
Laisser venir, jamais gommer, laisser venir.
Accepter toutes les excroissances :
crêtes, voiles, branches ou mèches rebelles
puisqu’elles nous délimitent au delà du contour.
Jamais gommer, laisser monter, jamais gommer.
Malgré le poids sur les épaules,
malgré la soif et la fatigue,
en dépit de la fragilité qui est notre charpente,
laisser monter.
Laisser monter
le profil et les fanes,
les rites et les ratures,
la mosaïque si peu jointive de nos nervures.
Laisser monter
et puis...
trembler en se reconnaissant :
« C’est petit, c’est étroit un corps d’humain debout dans le plein feu des phares »
Trembler et jubiler pourtant :
« C’est immense, c’est sans fond, un corps d’homme-fakir sur le chaume des lettres,
fuyant de toutes parts, transpercé d’écriture,
tiré par une langue
qui s’invente
sous ses yeux ».
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Par Francois Szabo le 1 Décembre 2011 à 16:58
Quine Chevalier
Arrêt du train. Pas une goutte ne s’échappe
du seau des maçons.
Tôles flanquées dans la boue
blessure raphia.
Ni faim ni soif, des heures de sommeil
en attente, empilées.
Instance de source
par magie s’ouvrent
des ravines qu’entoure
à midi l’épaule nue d’un berger.
Libre de l’heure ancienne
aiguisée à la nuque
de frontière à frontière
tu es sans âge
sur un fleuve qui s’anime.
A la proue d’une joie
tu adviens, impunie
dans une mort effacée.
Quine Chevalier
Blessure raphia, page 5
Hors du bruit qui cimente la ville,
qu’as-tu vu en ce jour pour inquiète mémoire
quelle perte sanglante fait baisser le regard ?
Pigment de bruits
les yeux se ferment
Lèvre déliée au savon noir
S’enfuit comme voleur
sur le hublot du souvenir
l’aéroport.
Dans le train vers Tanger
il n’y a pas d’air
A peine une fenêtre étroite
où respirer. Murs étiolés
entre les arbres.
A l’abri de pierres sombres, des ânes
tannés de sel et de mémoire.
Tu t’inquiètes du rien, ton cœur vit à l’étroit
dans une cage à colibris.
Quine Chevalier
Blessure raphia, page 2
Terrasses blanches et de zéliges
palmes berçant la nuit des rois
Avec des flèches de bois rose
le cœur touché
ne quitte pas
Avec des arbres pour navire
et la musique au bout des doigts
un homme danse ses vertiges
l’ombre descend
Rythme andalou et fleur mortelle
Roi phénicien dort dans la pierre
entre Tanger et l’autre rive
à bout de larmes
Une nuit immense qui s’éveille
Quine Chevalier
Blessure raphia, page 1
Bol de terre rouge
où tourmenter ma lèvre
moins vite que le train
des camions descendent
au péril du voyage
geste d’eau à portée,
le corps en transhumance
hors de l’aride, et tu goûtes
comme une agave déchirée
sur ton visage en sommeil
l’envergure sciée du vent.
Miel comme jamais-vertige
creusant à l’aine
une étoile.
Nous quittons les terres dessinées
à la source secrète.
Ruisselets clairs entre les grains meubles,
quelle offense d’un soir
vers le ciel veut jaillir ?
Quine Chevalier
Blessure raphia, page 4
Le miel fait défaut et la route
tremble de toute part.
Tu vis ici comme un ailleurs,
ton visage que dit-il sur l’envers des carènes ?
Filent les bancs verts de roseaux,
grimpent au bord de mer toutes les vignes
vers Tanger.
Au fond des terres déchiffrées tu comptes
les moissons de grappes.
La mer augmente
le poème muet. Que ne s’élève-t-il au-delà
des traverses.
Pierres tantôt blanches, le sel instaure
son royaume. Entrelacs du vent
où paissent
rudement les agneaux en errance.
Où va celui qui perd son billet
et donne deux fois pour la route inachevée ?
Le jeune garçon aux yeux noirs
ouvre vers la mer
un judas au verre translucide.
Quine Chevalier
Blessure raphia, page 3
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Par Francois Szabo le 1 Décembre 2011 à 16:53
Monia Boulila
Absence
Je suis absente !
Tu m’as laissée entre parenthèses
Entre la nostalgie et la braise.
Je me cherche, je me trouve dans ta paume,
Je cherche tes yeux, je trouve un fantôme !
Je suis absente !
Tu m’as laissée sur une vague géante
Entre un baiser et une tendresse frissonnante
Je me cherche, je me trouve dans tes yeux
Je cherche ta main, je touche le feu
Je suis absente !
Tu m’as prise avec toi,
Je veux revenir vers moi,
Mais le temps s’est figé sur un point du mois !
3/11/07
Hymne à la vie
Mensonge ou espoir ?
Cette lumière aux yeux noirs ?
Qu’on fait sortir de son miroir
Pour se faire l’illusion de bien voir ?
Mensonge ou volonté ?
Cette force silencieuse bandée
Qu’on fait sortir de sa main dénudée
Pour se faire des ailes faciles à porter.
Mensonges ou amour ?
Cette ferveur de la nuit et du jour
Qui vibre, en nous, toujours
Qu’on laisse grandir et grandir
Et on s’en va ailleurs pour mourir…
3/11/07
Je cesserai de t’aimer ?
Quand je t’aime,
Le jour m’emmène aux rides
La nuit m’emmène aux regrets
Le soleil m’emmène aux flammes
La lune m’emmène au mirage
Le rêve m’emmène aux vertiges
Le poème m’emmène à l’illusion
Quand tu m’aimes,
Le jour m’emmène à la jeunesse
La nuit m’emmène à l’ivresse
Le soleil m’emmène au ciel
La lune m’emmène aux rivages
Le rêve m’emmène aux promesses
Le poème m’emmène à toi !
Aimes-moi, je cesserai de t’aimer ?
Murs
Un mur de neige
Dans les mains chaudes.
Un mur de silence
Dans la bouche assoiffée.
Un mur de larmes
Dans les yeux passionnés !
Un mur de flammes
Dans le cœur blanc.
Un mur de doutes
Dans l’esprit fleuri.
Un mur d’amertumes
Dans l’âme radieuse.
Un mur d’obscurité
Cachant l’aube de l’espoir.
Mais derrière tous les murs la vie reste si belle !!!
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Par Francois Szabo le 1 Décembre 2011 à 16:50
Marie-Agnès Salehzada
Jardin d’Eden
C’est une montagne de fruits qui ruisselle,
En émerge une cascade de cerises,
Un dégringolé de mangues, de kiwis, de figues, d’agrumes et de pêches.
Les vendeurs s’activent, bruissent au milieu des clients,
Dattes et piments pendent en grappes vermeil,
Des potirons exhibent leurs mines joufflues,
Les bananes dansent sur les fils,
Les avocats dressent leurs jabots,
Les saveurs titillent le palais,
Jouent avec le plaisir des yeux et attirent le passant,
Comme en un tableau de fleurs,
La tentation à l’état pur,
Le rêve d’Adam et Eve,
Ebahis au milieu d’un jardin d’Eden !
On vit au rythme de l’Espagne,
Celle des halles et des marchés,
Celle des ménagères et leur panier,
Celle des maraîchers tout affairés.
On y sent en plus de riches fragrances,
Du désir de faire plaisir,
Un épicurisme aux mille saveurs.
On perçoit le brouhaha des halles,
On s’enivre des odeurs,
On respire du bonheur…
Il en aura fallu de la sueur et du travail
Pour produire cette opulence,
Il en aura fallu des émigrés et des clandestins
Dissimulés sous des bâches,
Il en aura fallu de la souffrance et des rêves brisés !
Mais on n’est pas là pour faire les rabat-joie,
On n’est là que dans l’instant,
Dans la sensualité de l’émotion,
Dans l’instantané du ressenti !
On pourrait aussi espérer
Qu’ils soient nombreux à pouvoir consommer sur ce marché,
Qu’ils n’aient pas à se priver !
Mais on va juste respirer,
Effleurer le fruit charnu,
Et le porter à nos lèvres gourmandes !
Marie-Agnès Salehzada Tridon 09 09 2011 Juvignac
Paris en bouteille
Tu me demandes : « Comment fais-tu pour écrire ? »
Mais écrire, c’est un peu partir…
Partir à la recherche de l’autre, de ses combats, de ses peines.
Partir vers de nouveaux horizons :
Ceux que l’on a visités mais aussi ceux qu’on ne verra jamais !
Et partir dans ses rêves, vers son imaginaire, vers ses chers disparus.
Feuilleter une à une toutes les pages de sa vie,
Des intimes paysages jusqu’aux plus fougueuses dérives !
Prendre le large avec Nerval, nager dans la grotte où se prélassent les sirènes,
Avec Baudelaire percevoir les longs échos des voix chères qui se sont tues,
Avec Victor venir sur sa tombe poser un bouquet de houx vert et de bruyères en fleurs
Et rejoindre Albert Camus sur les pentes abruptes de Tipaza.
Partir à la recherche de soi, de ses intimes convictions,
Fixer l’imaginaire, comme Musset retenir la pensée
« Sur un bel axe d’or la tenir balancée ».
Se retrouver un peu dans l’autre aussi :
Celui qui vit en Asie en Papouasie ou en Nouvelle-Guinée,
Vibrer sur tous le carnavals du monde,
Se déguiser, adopter des teintes enchantées
Et revêtir des masques,
Se trémousser sur des cadences chaloupées.
Être dans son petit coin à soi et naviguer bord sur bord,
Embarquer dans un fier galion,
Retrouver l’Amérique celle de Christophe Colomb,
Ses dangereux récifs et la Marie-Galante,
Se repérer au sextant, chercher l’étoile polaire.
Mettre la cap là où l’on n’ira jamais,
Mais peut-être mieux le voir que si l’on y était !
Croquer les images en rêve, mettre Paris en bouteille
Et rire aussi sur ce que l’on a écrit,
Ouvrir les portes de la fantaisie, c’est cela aussi !
Marie-Agnès Salehzada Tridon
11 03 2011 Juvignac
Une femme s’est mise à pleurer
On n’était plus au temps de Hugo
On n’était plus au temps de Zola
On était au 21ième siècle
Un siècle de communication
En haute définition et en adsl
C’était le siècle des individualismes
Le temps du chacun pour soi
On surfait, on consommait,
On savait presque plus faire que ça !
Pourtant on s’était posés là,
On s’étaient rassemblés en un mouvement de solidarité,
On avait voulu espérer,
Les fruits du verger des Hespérides étaient nombreux
Espérer quelques retombées pour ceux qui oeuvraient
Pas une condescendance jetée du bout des lèvres,
Juste de quoi les faire taire,
Plutôt une reconnaissance, un rebond pour les salaires
Chaque soir nous voyait épuisés
Rentrer chez nous après avoir tourné toute la journée
Toujours et toujours bredouille,
Pourtant on savait qu’on reviendrait,
Que demain encore on chanterait, encore on crierait
Et peut être on danserait !
Mais, cette femme s’est mise à pleurer !
Ces pleurs c’était tout un espoir qui s’effondrait,
Un visage buriné sur lequel les larmes ruisselaient
Un visage déformé par la peine et l’humiliation.
J’ai alors pensé :
« Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau »
C’était la chanson de Gavroche !
Des femmes qui pleuraient,
Parfois on en croisait,
Mais ces traits crispés, intériorisés sur la tristesse
C’était la même détresse que du temps de Prévert,
Un être pris les doigts dans la portière !
La peine universelle,
Qui n’avait plus de pays,
N ’avait plus d’époque.
La révélation de l’injustice,
Celle qu’on préférait nommer fatalité,
Plus ou moins cachée,
Il fallait parfois gratter pour la déceler,
Mais elle était toujours là,
Embusquée derrière ce regard
Et ces yeux noyés de chagrin.
Marie Agnès Salehzada Tridon 04 05 2010
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Par Francois Szabo le 1 Décembre 2011 à 16:44
POEMES LUS DE ET PAR MARTINE BIARD
LE 24 SEPTEMBRE 2011
A MONTPELLIER ( FRANCE )
RASSEMBLEMENT DU WORLD POETRY MOVEMENT 100000 POETS
DEVANT LA MAISON DE LA POESIE DU LANGUEDOC-ROUSSILLON
A L' INITIATIVE DE FRANCOIS SZABO
ABORDAGE
Peut-être qu' il y a dans tout cela quelques bateaux
Cette fois encore, la crainte du mot qui n' en dit pas assez long.
Cette absence du dire qui nous tient lieu d' écho.
Le sort radieux nous tend la clé,
on lit Eschyle, cet éclair du regard
Où plonge souvent le mien.
On est déjà dans la fête
Avant l' arrivée de celui qu' on attend.
Tu m' aides à reconstruire
Tu m' aides à revenir.
Alors peut commencer le folklore des mots
C' est au-delà que l' on accueille
En ouvrant la porte à grands battants,
Sous le rideau de pluie,
Dans l' odeur des figuiers
Exaltée comme nous.
COSTA RICA
Et lui déboulait sur les chemins comme un Orient incandescent
Exaltant à ne donner plus rien à part le travail et de la nuit peut-être
Quelque écriture plutôt d' alcool.
A donner moins sur rien
Et pourtant là-bas
Des mouettes en vain traversaient l' été.
Alors nos pas revenaient sur des plages
Que le soleil encore irradiait de son âge
Avec, dans nos sandales, des cigales,
Et le coeur en réserve de soi
Que le matin surprendrait à faire d' un rien
Des trous dans le filet, que la pêche le soir avait suffit à pendre !
La mer à rendre raides, le sel à corroder,
Les jours de vent sans fin,
Les jours de vent du Large
Où ne rien apporter équivalait à surseoir
Des jours de fêtes, des trains à prendre,
Un baiser à se donner.
En attendant le soir, le filet, et puis rien
Car enfin, la mer étale,
La mer gourmande ravit et masque
Ton ombre inclinée.
Le vieil homme sait bien qu' il perd le goût du sel,
L' ombre des jours sans nom
Et jusqu' à la tâche noire qui masque le soleil trop vif.
Tâche d' un coin qu' oublie la mer et que le monde attend.
Le monde attend qu' il revienne,
Le monde a ses avis sur tout mais la barque étincelle.
La barque au loin s' en va,
C' est qu' Hemingway
Reste avec moi.
RETROUVAILLES INEDITES
Ceux que j' appelle
Par leur nom
Et qui n' ont plus de nom
Ceux qui sont devenus
Ceux que j' aimais beaucoup,
Les ai-je aimés assez ?
Et puis te revoilà clos sur le monde
Partagé entre une aurore
Et de nouveaux succès,
Tel un cheval qui piaffe
Dans un essaim d' abeilles.
Dans ton antre
Comme un ventre
L' éclat parfumé
D' un thé
Une guitare
Et trois chansons
Dont nous savons qu' elles n' ont plus d' importance.
De plus loin revient la démesure
De nos gestes inscrits dans plus loin que l' aurore.
Ce chant partagé qui cherche ses dépositaires
Nous laisse en un clin d' oeil
L' art de nous bien taire.
Au delà des saisons,
Des éclats,
Du Pardon
Au delà de nous-mêmes
La Terre et ces moissons
Comme gorgée d' orange
Nous projettent en vermeil sur un grand tapis vert.
Une main blesse et joue la part de nous cachée.
Rien d' obscur, simple distance.
Rien de notre silence
N' atteint cette guitare
Qui de très loin se tait.
Et reste dans la mer
L' éclat de nos saisons
Qui n' ont plus de sanglots
Qui se rêvent à nouveau
Qui sont comme un sillon
Qui pèse sur le monde.
Dans l' étoffe, tous nos gestes froissés
Sont devenus des signes.
Ton sourire même est intérieur
Peut-être enfin libre de m' atteindre.
Et je chante au présent
Ton nom qui me dit oui.
Chacun a dans son coeur
Un cercle de lumière
Et sa part de sable
A l' ombre des enfants
Qui nous rejoignent en baisers doux.
Ainsi le ciel en toi se tait,
Et me donne à rêver
De ce qui t' habite.
Dans les volutes de juillet
Un enfant né
Des temps d' aurore.
Là-bas, très loin,
Dans les champs,
Avec les vagues
De marées hautes.
Extraits du recueil " Les Sentinelles du désir "
de Martine Biard
Editions Grau-Mots. Gard. France.
Mars 2011
ISBN: 978-2-919155-05-7
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